La piscine de la ville de Zottegem réalise d’importantes économies d’énergie et d’eau grâce à Equans
La piscine et le complexe sportif communaux de Zottegem nécessitaient de toute urgence une rénovation énergétique. Le système de filtration de la piscine devait être renouvelé et l’ensemble du complexe devait être rendu « évolutif » en termes de consommation d’énergie. Pour entreprendre ces travaux, l’Autonoom Gemeentebedrijf Zottegem s’est adressée à Equans.
« Cela fait déjà longtemps que nous entretenions les systèmes de chauffage et de filtration de la piscine de Zottegem », explique Wim Van Glabeke, Operation Manager chez Equans BeLux. « Pour ce projet, la ville de Zottegem et la Vlaams Energiebedrijf nous ont demandé de moderniser en profondeur la piscine, l’ensemble du complexe sportif et la salle des fêtes en termes de consommation d’énergie — et d’en assurer l’entretien pendant 15 ans. Ce trajet représente un investissement total de 1,9 million d’euros de la part de la Vlaams Energiebedrijf et de la ville de Zottegem. »
Une question ouverte
La Vlaams Energiebedrijf a souscrit un contrat d’entretien et de performance énergétique, également appelé OEPC. « Mais la VEB nous a laissé une grande liberté. Elle nous a notamment demandé comment nous allions réduire la consommation d’eau et d’énergie, en exprimant cette économie en chiffres et en mesures concrètes. Ces économies, une fois proposées, doivent bien entendu être réalisées. Dans le cas contraire, nous paierions le prix fort, au sens littéral. Cependant, avec le plan actuel, nous envisageons même d’aller au-delà. »
Equans a démarré le projet comme un bureau d’études. Les installations ont fait l’objet d’un audit technique et énergétique et des possibilités d’économie d’énergie ont rapidement été identifiées. "Sur la base de ces observations, nous avons élaboré plusieurs mesures permettant d’économiser l’énergie et l’eau et ainsi de réaliser des gains considérables pour la piscine, la salle de sport et la salle des fêtes : 6 % pour l’électricité, 14 % pour l’eau et jusqu’à 24 % pour le gaz naturel. Ces économies ont été obtenues grâce à des interventions conçues et exécutées entièrement par nos propres équipes de soutien, ainsi que quelques sous-traitants fidèles. Cela nous permet de tout concrétiser rapidement et qualitativement. La piscine a fermé ses portes le 1er janvier 2024 et sera de nouveau accessible le 15 mars. "
Nombreuses économies d’énergie
Quelles sont donc les mesures mises en œuvre par Equans ? « D’abord, nous avons proposé une nouvelle installation de filtration de l’eau de la piscine. Les filtres à sable en acier existants étaient en fin de vie et devaient être remplacés. Nous avons également remplacé plusieurs pompes par de nouveaux modèles plus économiques, qui ne tournent à plein régime que lorsque c’est nécessaire. »
L’eau de la piscine doit bien entendu rester constamment à la bonne température. « Pour cela, elle est chauffée en permanence. Ce que nous faisons désormais avec deux pompes à chaleur de 60 kW chacune. Elles extraient la chaleur du sol par l’intermédiaire d’un champ BTES existant. Nous possédions peu de données sur le rendement de ce champ, car il n’a jamais vraiment fonctionné, mais nous sommes finalement parvenus à en faire une estimation fiable et à sélectionner deux pompes à chaleur adaptées. »
Le toit plat du bâtiment accueillait déjà 200 panneaux photovoltaïques depuis 2010, mais il y avait de la place pour plus. « Nous avons donc placé 378 panneaux photovoltaïques supplémentaires. L’installation photovoltaïque couvre désormais 20 % de la consommation totale d’électricité. Nous avons également remplacé tous les éclairages TL par des éclairages LED beaucoup moins énergivores. »
Equans a également installé une nouvelle chaudière dans la salle de sport. « Celle-ci était équipée auparavant d’une seule chaudière à gaz soufflante à haut rendement, qui se mettait en marche et s’arrêtait continuellement, ce qui entraînait de nombreuses pertes. Cela faisait évidemment exploser la consommation de gaz. Aujourd’hui, nous disposons d’une cascade de plus petites chaudières à gaz à condensation modulaires capables de produire la chaleur nécessaire rapidement et de manière économique. L’installation chauffe de manière optimale : pas plus longtemps ni plus intensément que nécessaire, et en démarrant et s’arrêtant beaucoup moins fréquemment. »
D’importantes économies d’eau
Les filtres à sable de l’installation de filtration doivent être nettoyés de temps en temps. « Auparavant, l’eau de rinçage sale — quelque 10 000 litres par jour — était tout simplement rejetée. Ce ne sera désormais plus le cas grâce à la nouvelle station d’épuration par osmose inverse. Celle-ci purifie l’eau pendant la nuit, après quoi elle est réinjectée dans la piscine. Cette solution n’est pas rentable d’un point de vue purement économique, mais nous l’avons retenue parce qu’il nous paraissait écologiquement très important de faire ainsi. »
Pour économiser encore plus d’eau, la piscine et le complexe sportif utiliseront également davantage d’eau de pluie. « Pour cela, nous allons optimiser le système de récupération d’eau de pluie en ajoutant une capacité tampon supplémentaire de 80 000 litres. Le complexe sportif pourra ainsi collecter et stocker proprement beaucoup plus d’eau de pluie. La station d’épuration purifie l’eau jusqu’à ce qu’elle atteigne presque la qualité de l’eau potable. L’eau de pluie peut donc être utilisée non seulement pour les toilettes, mais aussi pour remplir la piscine. »
Du chlore est ajouté à l’eau de la piscine. « Dans de nombreuses piscines, on faisait auparavant venir des camions-citernes de chlore liquide. Mais le chlore liquide fait baisser le pH de l’eau, ce qui nécessite un traitement supplémentaire. Et il est en outre très nocif pour l’environnement. C’est pourquoi la piscine de Zottegem utilise désormais une installation d’électrolyse au sel, qui permet de fabriquer du chlore libre sur place. Ce chlore est beaucoup moins agressif pour l’environnement et pour les baigneurs. »
Réglage à distance
Tous les composants des installations étaient auparavant indépendants et ne communiquaient pas entre eux. Les choses sont désormais totalement différentes. « Après la rénovation, nous pourrons surveiller et contrôler 24 h/24 et 7 j/7 chaque installation à distance. La mise en place de compteurs était indispensable pour suivre avec précision la consommation d’énergie, car il faut mesurer pour savoir. Si nous ne le faisions pas et qu’un problème survenait quelque part, en raison d’une panne ou parce que les utilisateurs ont gardé leurs mauvaises habitudes, nous n’atteindrons pas le niveau d’économie que nous nous sommes fixé. Ce qui est évidemment inenvisageable. »