Notre expertise en matière de révision
Cela fait déjà plus de dix ans que la centrale nucléaire de Doel fait confiance au savoir-faire du département Process Solutions d’Equans.
Tous les douze à dix-huit mois, les réacteurs de la centrale nucléaire de Doel font l’objet d’une maintenance importante. La sécurité est évidemment cruciale lors de cette opération. C’est pour cette raison qu’un certain nombre d’étapes préparatoires et de tests sont absolument nécessaires avant d’entamer la révision proprement dite.
Le pont polaire situé dans le dôme du bâtiment du réacteur est un instrument essentiel de la révision. Avec une portée de 32 mètres et une charge maximale de 525 tonnes, ce pont est un petit bijou de technologie de levage. Il est utilisé pendant les révisions pour manipuler en toute sécurité des charges lourdes et critiques.
Avant cela, il doit cependant être soigneusement nettoyé et contrôlé. Après un an et demi passé au-dessus d’un réacteur en fonctionnement, le pont roulant a été exposé à une quantité considérable de chaleur et de rayonnements, et un contrôle technique s’impose. C’est pour cela que la centrale nucléaire de Doel fait appel au savoir-faire du département Process Solutions d’Equans depuis plus de dix ans déjà. Un véritable défi, qui nécessite une grande attention et une excellente communication avec l’équipe d’ENGIE Electrabel.
Un renforcement indispensable de l’équipe permanente
« Nous avions déjà travaillé avec Equans sur des équipements de levage nucléaires pour la centrale. Notre expertise dans le domaine des ponts roulants est bien connue Comme une révision est un moment de grande intensité pour ENGIE Electrabel et que son équipe est déjà très occupée, ils nous ont demandé si nous pouvions les aider pendant le contrôle préliminaire du pont polaire », explique Dirk Belet, chef de projet chez Equans.
« C’est exact », admet Erik Van Gucht, chef du service Maintenance Electrical à la centrale nucléaire de Doel. « Comme la mise en service et la qualification doivent être exécutées dans un délai très court et en trois équipes consécutives pendant le week-end, un renforcement de l’équipe permanente est indispensable. L’aide d’Equans va de soi pour nous, car ils connaissent très bien tous les systèmes et composants utilisés. »
Equans dispose d’une équipe de base de six à sept personnes capables d’accomplir cette tâche. Ils vérifient les ruptures d’axes, les défauts d’alignement, les dépassements de charge et de vitesse, et contrôlent toutes les fins de course, les freins de sécurité, les arrêts d’urgence, les commandes et les vitesses, de même que la capacité de freinage. Les problèmes techniques doivent être abordés et résolus sans délai.
Des experts qui n’ont pas le vertige
« Les essais et contrôles se déroulent à une hauteur de 49 mètres. Il ne faut évidemment pas avoir le vertige », fait observer Dirk Belet. En outre, les mesures de sécurité sont extrêmement strictes. « Nos experts ont tous suivi une formation de quatre jours sur la “culture de la sûreté dans le nucléaire” et ont passé avec succès l’examen pratique. En outre, ils doivent présenter un certificat médical et des vêtements de protection appropriés sont nécessaires pour effectuer les contrôles. » Pendant la phase initiale, lorsque le réacteur n’est arrêté que depuis peu de temps, la température ambiante dépasse encore les 30 degrés Celsius, de sorte que le travail s’effectue également sous cette contrainte thermique. Les ventilateurs de refroidissement font en outre beaucoup de bruit.
Le travail à grande hauteur exige également que les travailleurs prennent les mesures adéquates contre les risques de chute. Il en va de même pour les outils : ils sont enveloppés dans du plastique et attachés aux travailleurs par des sangles de poignet et des velcros pour leur éviter de tomber dans la cuve du réacteur.
Rapidité, sécurité et qualité
Et puis il faut se conformer à un calendrier serré. L’inspection est effectuée en deux équipes le dimanche et doit être achevée de préférence dans les 24 heures afin que l’équipe d’ENGIE Electrabel puisse entamer la révision proprement dite le lundi matin. Tout retard signifie que le redémarrage du réacteur sera également retardé.
« Avant chaque révision, un briefing complet est organisé avec ENGIE Electrabel et toutes les parties concernées, au cours duquel tous les risques sont à nouveau soulignés et toutes les procédures sont passées en revue », ajoute Dirk Belet.
La centrale nucléaire de Doel est très satisfaite du résultat et de la coopération avec Equans, conclut Erik Van Gucht : « Les collaborateurs d’Equans nous apportent toujours l’expérience, l’expertise et la flexibilité nécessaires pour mener à bien la mise en service du pont polaire dans les délais impartis, en toute sécurité et avec la qualité nécessaire. »
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